L’odyssée des étoiles : chapitre 0
Un Univers. Formé d’une quantité inimaginable de matière. Régi par des lois physiques, psychiques et quantiques dont la plupart sont encore inconnues de toutes les formes de vies que l’on peut y trouver. Un Univers en expansion.
Une Galaxie. Constituée de milliards d’étoiles illuminant des mondes si différents les uns des autres que beaucoup de formes pourraient penser êtres seuls à être dotées de la vie. Une Galaxie mobile et instable.
Un Système Planétaire. Neuf planètes, presque toutes ont un, voir plusieurs satellites naturels. Certaines gazeuses, d’autres arides. Certaines inondées. Un Système Planétaire jeune à l’échelle de l’Univers.
Une Planète. Bleue. Impression générale donnée par l’eau dont elle regorge. Une des plus belles planètes de la galaxie. Voire même la plus belle. Abritant des formes de vies très variées. Une planète menacée par ses habitants depuis des siècles.
Un individu. Perdu dans la foule. Ignorant ses capacités. Une personne va mettre toute sa confiance en lui. Un individu qui pourrait devenir un héros.
Une menace. Présente depuis des siècles, elle revient régulièrement dans un but de domination, de pouvoir et de conquête. Une menace qui refait surface.
Aujourd’hui.
La pièce dans laquelle le Président venait d’entrer était plutôt sinistre : murs de métal, aucune décoration. En son centre, une table rectangulaire, avec cinq sièges autour. Un sur le plus petit côté, près de la porte, et les quatre autres répartis sur les côtés larges, face à faces. De l’autre coté de la pièce, le mur était blanc. Un écran de projection. Le Président s’assit.
Les quatre autres personnes présentes dans la pièce s’étaient levées à son arrivée. Elles se rassirent toutes, à l’exception d’une, qui tenait une télécommande à la main. C’était un homme, dans la quarantaine, aux cheveux grisonnants.
Le Président remarqua aussitôt l’homme situé à sa droite. La soixantaine bien tassée, il était son bras droit depuis des dizaines d’années. Un homme de confiance, assurément. Quoique. En ces temps décadents, en qui pouvait-on faire confiance ?
La voix de l’homme à la télécommande résonna dans la pièce lorsqu’il prit la parole.
– Comme vous le savez, nous sommes ici pour parler du terrorisme qui s’abat de plus en plus sur notre planète. Je ne reviendrai pas sur l’organisation malfaisante qui arrange ces actes monstrueux. Mais il semblerait que nous soyons sur la piste de leur leader. S’en sera bientôt fini de la rébellion.
– Merci, Amiral Bound, dit le Président. Mais comment comptez-vous faire ?
– Nous avons captés des signaux étranges, répondit un autre homme. Provenant de notre vaisseau spatial militaire UWSS Discovery. Nous avons étés incapables de les décrypter.
Le Président le fixait. Son regard exprimait à merveille ce qu’il souhaitait.
La suite, s’il vous plait. Et vite…
Lorsque l’Amiral Bound reprit la parole, la moue du Président était tout aussi claire quant à ses pensées.
J’ai failli attendre…
– Nous pensons infiltrer une taupe dans le vaisseau, afin éventuellement de percer le mystère du cryptage, mais surtout de démasquer les traîtres à bord.
– Vous souhaitez infiltrer une taupe à bord d’un de nos propres vaisseaux ?
– Oui, répondit un homme à gauche. C’est le principe. Cela peut paraître étrange, mais c’est bien cela.
– Et comment souhaiteriez-vous faire cela, puisque nous ne sommes plus sûrs d’un seul de nos agents ?
L’homme situé à droite du Président tourna lentement la tête vers ce dernier, puis prit la parole pour la première fois depuis son arrivée.
– Nous allons infiltrer un nouveau. Nous suivons quelques futures recrues intéressantes depuis des années. Nous sommes sûrs d’eux à cent pour cent. Puisqu’ils ne connaissent même pas l’existence du Groupe…
Le Président prit un air circonspect puis enchaîna.
– Vous pensez à quelqu’un en particulier, Général Smith ?
Le Général sourit. Le Président ne connaissait que trop bien ce sourire. Le Général savait très bien sur quel terrain il se glissait. Mieux que ça : Thomas Lopès, mieux connu sous le nom de Président, se sentit soudainement intimement persuadé que le Général Andrew Smith avait une idée très précise derrière la tête.
– Oui, monsieur le Président. Je pense à quelqu’un. Je pense beaucoup…
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